MIS À JOUR LE 04/12/24 À 11H36
En raison du mouvement de grève nationale dans la fonction publique, 𝗹𝗲𝘀 𝘀𝗲𝗿𝘃𝗶𝗰𝗲𝘀 𝗺𝘂𝗻𝗶𝗰𝗶𝗽𝗮𝘂𝘅 𝘀𝗲𝗿𝗼𝗻𝘁 𝗶𝗺𝗽𝗮𝗰𝘁𝗲́𝘀 ce jeudi 5 décembre 2024.
- Les services de la ville seront impactés par la mobilisation.
- L’accueil physique et téléphonique de la Mairie sera fermé.
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Les services périscolaires : restauration maternelle, élémentaire et crèche seront fermées.
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Le service scolaire annulera toutes les activités périscolaires (garderie/restauration).
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La restauration élémentaire ne sera pas assurée.
La grève du 5 décembre s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre le gouvernement et les agents de la fonction publique, notamment au sein des collectivités territoriales. Depuis plusieurs années, la fonction publique, pilier de notre société, subit des attaques répétées et injustifiées, à la fois sur son rôle, ses moyens et son image. Parmi ces attaques, l’accusation infondée d’absentéisme des agents publics, brandie comme un argument politique, est un affront aux femmes et aux hommes qui, chaque jour, se mobilisent avec dévouement pour assurer des services essentiels à la population. Cette stigmatisation détourne l’attention des véritables problèmes : l’insuffisance des moyens alloués et le désengagement progressif de l’État.
En parallèle, les collectivités territoriales, déjà fragilisées, se voient imposer une contribution massive au projet de réduction du déficit de l’État, atteignant plusieurs milliards d’euros. Pourtant, les communes, contrairement à l’État, sont contraintes par la loi à voter des budgets à l’équilibre. Ces efforts imposés, souvent insoutenables, mettent en péril la capacité des communes à répondre aux besoins locaux et à maintenir des services publics de qualité. Alors même que l’État délègue toujours plus de responsabilités aux collectivités et à leurs agents – qu’il s’agisse de la gestion du logement, de la sécurité ou encore de la transition écologique –, il refuse de leur accorder les financements nécessaires. Cette situation révèle un manque criant de reconnaissance envers les élus locaux et les agents municipaux, qui sont en première ligne pour répondre aux attentes des citoyens.
Au-delà des collectivités, c’est l’ensemble du service public qui est en danger. Les politiques de réduction de coûts et de recentralisation menées par le gouvernement menacent directement l’existence même des services publics, ce dernier lien social qui unit les citoyens à leurs territoires. Que deviendront les habitants de nos communes si disparaissent les services qui les soutiennent au quotidien : logement, santé, jeunesse, accompagnement des séniors, sécurité et bien plus encore ? Dans un contexte où l’État se désengage sur des enjeux cruciaux, les collectivités territoriales et leurs agents sont le dernier rempart pour préserver la cohésion sociale et répondre aux préoccupations de proximité.
Cette grève n’est pas seulement une protestation : elle est un appel à la défense d’un modèle qui place l’intérêt général au cœur de ses priorités. Sans un sursaut collectif, nous risquons de perdre ce qui fait la richesse de notre République : un service public fort, accessible et proche de tous.